La curation de contenu en e-learning : pourquoi et comment ?

Sommaire de l’article

La curation de contenu en e-learning : pourquoi et comment :

  1. La curation de contenu, c’est quoi ?
  2. La curation de contenu, pourquoi ?
  3. La curation de contenu, comment ça marche ?
  4. La curation de contenu, se lancer

1. La curation de contenu, c’est quoi ?

La curation de contenu de e-learning, c’est simplement la recherche, le tri et le partage systématique de contenus jugés pertinents par un ou plusieurs individus.

Ce n’est un secret pour personne : la quantité d’informations et de contenus disponibles gratuitement sur Internet augmente vertigineusement. Et bien que ces contenus gratuits soient maintenant ancrés dans nos habitudes, il peut parfois être difficile de s’y retrouver et de tout rationaliser.

En tant qu’entreprise, il existe toutefois des stratégies permettant de tirer parti de ces contenus dits « ouverts ». Que ce soit via des automatisations ou via du partage, des entreprises de toutes tailles disposent du pouvoir de trouver des articles de presse ou de blog, des webinaires, des livres blancs, des vidéos YouTube ou des podcasts pertinents qui enrichissent leur environnement d’apprentissage.

Si la curation de contenu implique d’intégrer de manière ordonnée des contenus externes à votre environnement d’apprentissage, il est également possible que le contenu soit généré en interne avec une approche de User Generated Content (UGC) et User-Curated Content (UCC).

Ces deux concepts sont complémentaires.

Ils participent à combler le temps entre un besoin de formation sur un sujet particulier et la création d’une formation formelle sur ce sujet. Cette métrique est appelée Time to Learn, ou mise à disposition de l’offre face à la demande. Ils permettent également de combiner de la formation non spécifique à l’organisation avec de la formation spécifique à l’organisation.

Ils permettent aussi un accès facile à du contenu sur des problématiques peu courantes — des problématiques qui ne concernent que quelques employés et pour lesquelles il ne serait pas rentable d’investir du temps (interne d’un formateur ou externe) dans la production d’un contenu.

Dans cet article, nous allons nous pencher en détail sur ces deux concepts et vous donner quelques astuces pour vous lancer. Pour plus de contexte, vous pouvez également vous référer à notre article sur la formation formelle et informelle.

2. La curation de contenu, pourquoi ?

2.1 Vous garantissez la continuité du processus d’apprentissage de vos collaborateurs

Ils pourront, par exemple, venir en complément d’une formation formelle avec des articles, tutoriels ou autres formats.

Les apprenants pourront se voir recommander des contenus complémentaires à une formation formelle selon la courbe de l’oubli.

Aussi, ils pourront facilement être au courant des dernières innovations et développements dans leur domaine de compétences. Comment ? En ayant plusieurs sources de confiance de contenus via des sites référencés, et en proposant automatiquement des contenus sur des thèmes en lien avec la formation à une personne en charge de faire de la curation.

Ainsi, le temps d’utilisation des experts formateurs et L&D est libéré (au regard de la création de contenu), et le temps plus court peut être alloué à plus de valeur ajoutée en sélectionnant des choses déjà recommandées.

2.2 Vous améliorez l’utilisation et l’engagement de votre environnement d’apprentissage

En récompensant le partage d’information, vous pourrez donner une dimension sociale à votre apprentissage, identifier et valoriser vos experts métier, offrir une plus grande variété de formats de contenus à vos apprenants.

Vous vous servirez de méthodes d’apprentissage et d’outils qui sont naturellement attirants. Des outils que vos apprenants utilisent au quotidien, au travail comme en dehors (Google, YouTube, presse, podcasts…). Ainsi, chaque employé se sent valorisé par ses pairs en proposant du contenu de qualité et reconnu dans son expertise.

De la même manière que pour l’automatisation via des sources de confiance, il est tout à fait possible de rajouter un processus de validation des ressources créées par les utilisateurs finaux avant un partage plus massif. Mais tout comme il est utopique de faire une modération a priori des messages postés sur les réseaux sociaux, nous vous conseillons de laisser la communauté d’apprenants de votre entreprise juger elle-même de la production via des likes/commentaires. En l’occurrence, l’instantanéité est importante. Ainsi, les UGC les moins qualitatifs seront naturellement tirés vers le bas, tandis que les autres pourront être revus mensuellement et ajoutés à des programmes de formation “formels” de l’entreprise.

L’UGC permet enfin aux managers et aux experts de partager du contenu, des bonnes pratiques et des méthodes avec leurs équipes.

3. La curation de contenu, comment ça marche ?

Il existe deux approches principales à la curation de contenu :

  • L’approche ascendante

  • L’approche descendante

Chacune vient avec son lot d’avantages et d’inconvénients, et elles ne sont pas mutuellement exclusives. Il est tout à fait possible — et souvent recommandé — de combiner les deux.

3.1 L'approche ascendante

L’approche ascendante, que l’on pourrait aussi appeler approche collaborative, implique que ce soient vos apprenants et vos responsables L&D qui trouvent et partagent le contenu. Pour cela, il vous faut un outil qui permette le partage et soit intégré à des sources de contenu comme YouTube, Spotify pour les podcasts, Google pour les articles, etc.

Cette approche présente l’avantage d’être plus participative et sociale. Elle crée davantage d’engagement auprès de vos apprenants, les incite à partager, et contribue à bâtir une véritable culture d’apprentissage et d’excellence au sein de votre organisation. Elle facilite également le partage transversal de l’information.

Cependant, pour tirer pleinement profit de la curation, le contenu doit être bien organisé et bien tagué. Cela permet à un moteur de recommandations de reconnaître facilement les contenus et de proposer des suggestions pertinentes. Bien qu’il soit possible de taguer les contenus manuellement, cela peut rapidement devenir complexe à maintenir si votre organisation génère un volume important de ressources.

3.2 L'approche descendante

L’approche descendante consiste à ce que ce soit l’entreprise elle-même qui opère la curation. Celle-ci peut être réalisée manuellement, externalisée, ou encore automatisée grâce à des outils technologiques.

Par exemple, certains outils parcourent le web, effectuent une analyse sémantique des contenus pour identifier les thématiques traitées, puis intègrent automatiquement les contenus pertinents dans votre environnement d’apprentissage.

4. La curation de contenu, se lancer

Se lancer est très simple, de nombreux outils sont disponibles pour vous faciliter le travail. 

Avant de s’attaquer à la recherche d’outils, il est indispensable de définir votre stratégie de curation. Vous pouvez notamment vous poser les questions suivantes pour nourrir votre réflexion :

  • Quel est mon but en intégrant de la curation ?

  • Comment intégrer du User Generated Content (UGC) ?

  • Quelle est la meilleure approche pour mon organisation (ascendante, descendante ou hybride) ?

  • Comment vais-je mesurer la qualité des contributions ?

À titre d’exemple, voici quelques-unes des choses que nous faisons chez Bealink pour non seulement faciliter la curation, mais aussi faire en sorte qu’elle ait un plus grand impact.

La plateforme permet aux apprenants de partager du contenu, de l’intégrer à des playlists, de consulter les contenus partagés par des collègues. Ils peuvent suivre des experts au sein de l’organisation, créer du contenu de microlearning… Les contenus sont indexés à l’aide d’un outil d’analyse sémantique. C’est l’approche ascendante.

Bealink permet aussi d’intégrer à l’environnement des outils de curation automatisée tels qu’Anders Pink pour une meilleure veille et plus de diversité, ou bien encore d’intégrer automatiquement des contenus issus de flux RSS dans des playlists. Il est aussi possible d’indexer des sources comme l’intranet et des documents de l’entreprise. Ainsi, les deux approches sont utilisées selon le principe d’apprentissage contextuel et de Learning in the Flow of Work. C’est l’approche descendante.

Bonne curation !